La demie heure... [libre]

Il était environs seize heure trente. La majeure partie des bureaux de New York sortaient à dix sept heure. Emilia avait donc environs trente minutes d'une apparente tranquillité à errer dans les rues avant d'affronter la vague de questions de ses parents sur sa journée au lycée. Une demie heure que la jeune fille s'accordait a peu près chaque jours. Mis à part le mardi, ou elle devait aller chez sa psychologue.

Elle avait pris l'habitude de faire un détour par le Starbuck du coin, où elle commandait un café à la vanille ou au caramel. Un vrai délice. Et la serveuse était tellement clean dans sa vie qu'Emilia n'avait - presque - plus la réticence a avoir un contacte minime avec elle. Une brave fille, qui malgré ces quelques déboires amoureux, menait sa vie plutôt bien. Mourra d'ailleurs entouré de ses petits enfants, certes dans une affreuse chambres d'hôpital, mais ayant l'impression d'avoir pleinement remplis sa vie. Que du bonheure ! Et ça pouvait remonter le morale d'Emilia.

Ses jambes repliées sous elle, son gobelet de café vanille taille moyen dans sa main, la jeune fille avait le regard dans le vague, baissé dans la direction de la table basse devant elle. Elle semblait encore plus petite dans cet immense et large fauteuil. Mais elle était bien calée et confortablement installée. Et elle avait l'impression qu'il la protégeait du contacte avec les clients qui allaient et venaient dans la salle.

Quoi qu'il en soit, il ne lui restait plus que cinq petites minutes pour fuir cet endroit avant qu'il ne soit rempli de jeunes et dynamiques cadre sortant de leur bureaux. Elle remit donc ses chaussures au pied du fauteuil, reprit son sac qu'elle cala sur son épaule et alla mettre son gobelet dans lequel il restait un fond de café dans la poubelle.

Mais c'était sans compter sa maladresse qui la frappa à nouveau. Pressant un peu le pas, elle trébucha sur le pied d'une des tables et échappa le gobelet. Le café se rependit non pas sur le carrelage, mais sur les genoux d'une personne qui se trouvait également devant la poubelle et son récipient termina sa course contre le mur.

Se stabilisant sur ses jambes, Emilia regarda les dégats qu'elle venait de faire. Sentant le rouge lui monter au joue, elle ne regarda pas sa pauvre victime et plongeat sur son gobelet pour le récupérer tout en tâtonnant sur un meuble à sa porter pour trouver des serviettes.

"Pardon, je suis sincèrement désolée, je m'excuse vraiment, je n'ai pas fait exprès, désolée..." enchainat elle dans un flot de parole dites à mis voix.