Un fois son maigre petit déjeuner fini - des oeuf brouillés - Meredith sorti pour prendre l'air. Qu'allait t'elle faire aujourd'hui? Voir de vieille connaissance? Elle vit alors le gérant du camping arriver avec du courrier dans les mains. Ce ne pouvait pas être pour elle, personne ne lui écrivait jamais. Et pourtant, elle prit la lettre sans rien dire si ce n'es un "merci" et s'installa sur l'un des fauteuil en osier qui constituait son meuble de terrasse. Elle observa son adresse écrite dans une jolie écriture, fine légers ... une écriture de jeune fille.
Elle l'ouvrit et la lu sans dire, dans un silence total, seul le vent soufflant dans les arbres brisait ce silence. Elle laissa sa main tombée lentement sur ses genoux regardant droit devant.
NON ce ne pouvait pas être possible. Sa fille. Sa Claire était morte. Elle avait périt dans l’incendie... Et pourtant. Ce même prénom ... Les circonstances ? Comment avait-elle pu les connaître? Mais surtout comment aurait-elle pu survivre. Et si??? Et si Claire avait hérité de son don? Et si elle aussi ne ressentait pas les effets du feu si ce n'est pour le contrôler?
Meredith repris la lettre et l'observa. Tous en bas il y avait une adresse et un numéro de portable. Qu'attendait exactement cette jeune fille? Qu'elle l'appelle? Qu'elle aille la voir? Claire en vie... C'était si irréel. Elle avait vécu 16ans en la croyant morte, en vivant avec ce poids sur la conscience d'avoir sacrifier, tué sa fille. Mais là ... Elle n'arrivait pas a y croire! Elle ne voulait pas y croire. Mais au fond, c'était peut être vrai. Elle devait savoir quitte à croire en un espoir irréel. Comment Claire aurait-elle pu survivre.
Et Nathan? Comment prendrait-il la nouvelle? Il y avait si longtemps qu'elle n'avait pas songé à lui! Non avant d'envisager le coté désagréable elle devait savoir si c'était vrai.
Meredith regarda l'heure, 9h45. Le numéro de portable devait être celui de la jeune fille. Elle entra dans la caravane et décrocha le téléphone. Elle devait le faire maintenant car sinon elle ne le ferait jamais, car plus elle reflechissait moins elle y croyait. Elle composa le numéro et les premières sonneries se firent entendre. Elle réfléchissait très rapidement. Si elle décrochait, comment se présenterait elle? Que lui dirait elle? Au fond d'elle, elle n'avait que le lâche espoir de tomber sur le répondeur et de pouvoir raccrocher sans un mot mais surtout de pouvoir ainsi entendre sa voix.